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Pour une anthropologie visuelle pluridisciplinaire et multimédia

Séminaire de Jean-Paul Colleyn, directeur d’études à l’EHESS (IMAF)

Année universitaire : 2017 / 2018
Périodicité : 1er et 3e jeudis du mois de 11h à 13h
Localisation : EHESS, salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris
Calendrier : Du 16 novembre 2017 au 7 juin 2018

Les séances du 7 décembre 2017 et du 15 mars 2018 sont annulées

Présentation :
Le séminaire expose les recherches d’anthropologues, d’historiens, de spécialistes du cinéma, des médias et des arts du spectacle. L’interrogation central porte sur les représentations telles qu’elles sont véhiculées, dans le monde entier, par les films, les vidéos, les nouveaux médias. Il s’agit de décloisonner le film documentaire et son sous-genre « ethnographique » afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche, en prenant comme point de départ les supports et les dispositifs mobilisés pour fabriquer l’image telle qu’elle est proposée par ses créateurs.

CONTACT :
elisabeth.dubois(at)ehess.fr

PROGRAMME :

 1er février 2018 :
Nathalie Luca, anthropologue, codirectrice du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CéSor), EHESS.
La création en actes
résumé :
France est peintre. Elle peint dans son atelier, aux Frigos, dans le 13ème et justifie les thématiques de ses peintures non pas comme un choix délibéré mais comme la trace laissée par son environnement sur sa peinture. France ne s’inspire jamais de modèles. Elle fait les paysages qu’elle ne connaît pas mais que lui dictent les pigments qu’elle dépose sur sa toile. Pourtant, lorsque ses amis lui rendent visite, ils lui apportent des photos et lui disent « Regarde, ça c’est ton paysage ».
Marie est sculptrice. Son atelier est dans le 17ème. Elle aime travailler la terre parce que « c’est tripal » dit-elle. La matière se remplit de ce qu’on y met. Et elle s’anime. Elle en a fait plusieurs fois l’expérience. Mais cela arrive aussi avec le bois. Elle a sculpté une vierge en bois, qui a été installée dans une église. Un jour, elle est allée la voir. Une femme priait intensément devant. Marie lui a demandé pourquoi. « Parce qu’elle fait des miracles », lui a-t-elle répondu.
Laurent est artisan. Il tient un garage très particulier que seuls les collectionneurs fréquentent. Ils créent des voitures de course, mais retapent aussi de vieilles voitures de collection. C’est un artiste qui donne une âme aux voitures et leur parle.

La séance s’organisera autour de la projection d’extraits de ces portraits. Il s’agira d’interroger tout à la fois l’irruption du croire dans la création artistique, la place de la foi et la conception vocationnelle, trois notions sur lesquelles travaille Nathalie Luca. Au-delà, elle exprimera la place de la dimension filmique dans ses recherches.

 15 février :
Giulia Battaglia, docteure en anthropologie et arts visuels
"Autour du cinéma documentaire indien".
Présentation d’extraits de films et de son livre récemment publié : Documentary Film in India. An Anthropological History, London: Routledge, 2018.