Séminaire organisé par Claire Bosc-Tiessé (CNRS-INHA), Marie-Laure Derat (CNRS-Orient & Méditerranée), Anaïs Wion (CNRS-IMAF).
Année universitaire : 2018 / 2019
Périodicité : Un mercredi par mois de 9h30 à 12h30
Localisation : Salle A, CNRS, 27 rue Paul-Bert, Ivry-sur-Seine
Les 9 janvier, 15 mai et 5 juin 2019 : Salle Peiresc, INHA, 6 rue des Petits Champs, Paris 2e
Calendrier : Du 7 novembre 2018 au 5 juin 2019
Présentation :
À partir de recherches en cours présentés par des intervenants extérieurs, ce séminaire teste et confronte hypothèses et méthodes pour comprendre comment les sciences humaines écrivent aujourd’hui le passé de l’Afrique.
Ce séminaire est validant pour les étudiants en master d’histoire à Paris-I comme séminaire interne, comme séminaire externe pour les autres, ouvert aux doctorants et aux chercheurs.
PROGRAMME
– 7 novembre 2018 (CNRS, Ivry-sur-Seine)
Hadrien Collet, post-doctorant au musée du Quai Branly, IMAF : « Le sultanat du Mali (XIVe-XVe s.) : historiographies d’un Etat soudanien, de l’Islam médiéval à aujourd’hui »
– 5 décembre (CNRS, Ivry-sur-Seine)
Jean-Loïc Le Quellec, directeur de recherche, CNRS, IMAF : « Aréologie et phylomémétique, et leurs applications possibles en archéologie, mythologie et histoire de l’art ».
– 9 janvier 2019 (INHA, salle Peiresc, Paris)
Anne Lafont, directrice d’études, EHESS, CRAL : « Sur le vif ! L’Africain.e dans l’œil colonial d’Ancien Régime »
Dans cette communication, Anne Lafont propose de saisir l’occasion de penser la question des documents et des monuments de l’Afrique dans le cadre des premiers temps coloniaux, autrement dit elle voudrais aborder le corpus visuel et artistique constitué par les colons dans les îles d’Amérique (les colonies antillaises) en ce qu’il témoigne d’une des formes de la rencontre des Européens avec les Africains, et partir de ce matériel nécessairement ambigu (c’est une archive visuelle constituée selon le canon stylistique européen) pour étudier aussi les formes que prit la subjectivité des figures et des personnalités africaines, esclaves ou affranchies, qui peuplent ce corpus. Il s’agira donc de montrer des ressources inédites ou peu connues (dessins, gravures, peintures) et de les étudier tant du point de vue de la connaissance la vie africaine dans les colonies françaises que sous l’angle d’un accès à la contribution artistique africaine dans les mondes créoles.
– 6 février (CNRS, Ivry-sur-Seine)
Marie-Laure Derat, Claire Bosc-Tiessé, Anaïs Wion, Martina Ambu, Alebachaw Belay et François-Xavier Fauvelle présenteront l’ANR EthioChrisProcess.
– 13 mars (CNRS, Ivry-sur-Seine)
Rodrigue Guillon, docteur en archéologie, ArScan : « L’enceinte de Loropéni, XVe-XVIIe siècles, une cité au cœur d’un territoire aurifère au sud-ouest du Burkina Faso »
– 3 avril (CNRS, Ivry-sur-Seine)
Jessie Cauliez, chargée de recherche, CNRS, TRACES : « Groupes sociaux, traditions techniques et artisanat potier chez les groupes Woloyta, Oromo et Oromo Gugi d’Éthiopie. Des référentiels ethnographiques au service du discours interprétatif en Préhistoire »
– 15 mai (INHA, salle Peiresc, Paris)
Peter Mark, professeur à la Wesleyan University, chercheur invité à l’INHA : “Formes variées d’esclavage/ travail non-libre : de l’écrit au sculpté”
En Guinée pré-coloniale, comme dans chaque société, parmi les paramètres de statut ou de classe, il existe des signes visibles. Parmi ces signes on compte, entre autres : vêtements – ou absence de vêtements – armes, marques corporelles de scarification, ou gris-gris musulmans. Une étude approfondie des ivoires “luso-africains,” créés en ‘Serra Leoa’ au XVIe ou au XVIIe siècle, nous permet de mieux comprendre la différentiation sociale dans ces sociétés, et peut-être de déceler la présence visible d’individus non-libres.
– 5 juin (INHA, salle Peiresc, Paris)
Stefan Eisenhofer, directeur du département Afrique et Amérique du Nord, Museum Fünf Kontinente, Münich : « Art from the Benin kingdom in colonial and post-colonial times between history, myths and misconceptions”
The chronology of the history and art history of the Benin kingdom is seen by many as clarified in the main back to the tenth century. The abundance of literature often hides the fact that, apart from sporadic reports from travelers and a few archeological accounts, the reconstruction of many periods of pre-colonial Benin is based almost exclusively on the data of the Benin local historian Jacob Egharevba, who published prolifically on Benin history from 1930 to 1970. In contrast to the immense importance of this author is the lack of any thorough discussion of his work. In the seminar will be demonstrated, how Egharevba did force his African oral material into a linear European time scheme – and how he was successful in turning oral traditions of Benin into academic history of the global north.