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Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités

Séance du 26 novembre 2020, de 17h30 à 19h30
Visioconférence


En ligne (Zoom)
https://bit.ly/dialogues-afriques-enligne
Mot de passe : 168638

Attention, la programmation de cette séance a été modifiée :


Le programme complet de la séance, qui se divise en trois temps, est à découvrir ci-dessous


 Le regard inversé : œil noir sur corps blancs

Sarah Fila-Bakabadio présentera un travail à paraître prochainement sur la blanchité vue par la blackness. Il interroge la production de regards noirs sur la blanchité. L’objectif n’est pas de renverser d’anciens schèmes ni de fonder une nouvelle dualité asymétrique mais de revenir à l’espace premier où se jouent des dynamiques politiques, sociales et visuelles : le corps. Il est également de montrer que les notions et outils initiés par les Black Studies et les Critical Race Theories nous permettent aujourd’hui d’analyser le rôle de la corporéité dans la construction conjointe de la blanchité et de la blackness.

Sarah Fila-Bakabadio est maitresse de conférences en histoires américaine et africaine-américaine à CY Paris Université et chercheure au laboratoire AGORA. Elle travaille sur les circulations culturelles, intellectuelles et visuelles des Afro-descendants américains et français dans l’Atlantique noir (19e siècle-présent). Ses recherches portent notamment sur les nationalismes africains-américains, le corps noir, la beauté noire et les Black Studies. Elle est l’auteure de Africa on my Mind : Histoire Ses recherches portent notamment sur les nationalismes africains-américains, le corps noir, la beauté noire et les Black Studies. Elle est l’auteure de Africa on my Mind : Histoire sociale de l’afrocentrisme aux Etats-Unis, (Paris, Les Indes Savantes, 2016)


 Nego Fugido

Christine Douxami abordera les performances afro amérindiennes au Brésil et plus particulièrement celles liées à une manifestation intitulée Nego Fugido, située dans le Recôncavo à Bahia, ayant comme thème la très politique abolition de l’esclavage de 1888.

Christine Douxami est chercheuse à l’Institut des Mondes africains et maîtresse de conférences HDR En Arts de la Scène à l’Université de Franche-Comté, prochainement en affectation à l’IRD au Brésil. Elle étudie, depuis 1996, les formes de luttes et d’affirmations identitaires passant par le biais artistique et plus spécifiquement les formes performatives tant au Brésil, que sur le continent africain et dans les différentes diasporas. Elle est la co-réalisatrice du long métrage Fesman 2010, du nord au sud, de l’est à l’ouest et l’auteure de l’ouvrage Théâtre noir au Brésil, une affirmation identitaire de l’identité afro-brésilienne.


 Yif menga

Dominique Malaquais et Julie Peghini évoqueront un projet de recherche sur la performance et le politique qui les réunit depuis quelque deux ans et demi.

En octobre 2018, se tient la dixième édition des Récréâtrales, festival phare du spectacle vivant en Afrique, espace panafricain d’écriture, de création, de recherche et de diffusion théâtrale immergé dans un quartier de Ouagadougou. Pour cette édition, Peghini et Malaquais sont invitées à proposer une programmation performative. Leur moyen-métrage, Ce dont nous sommes faits, retrace six performances qui se déroulent à cette occasion.

Le film s’articule à un projet de recherche-création, Yif Menga : performance en dialogues. Objectifs de de celui-ci : jeter un pont entre la performance comme acte politique et la recherche en sciences humaines et sociales ; créer un espace d’échanges où se rencontrent artistes et chercheurs pour produire ensemble, au-delà des seuls amphithéâtres ou salles de spectacle ; penser la performance issue des Afriques à partir des Afriques, guidés en cela par des artistes pour qui la performance et le politique sont matière première à réflexion.

Julie Peghini est anthropologue et réalisatrice, maître de conférences à l’Université Paris 8, membre du CEMTI. Elle est également chercheuse associée à l’ITEM/CNRS et travaille dans l’équipe Congo, en particulier sur les manuscrits de Sony Labou Tansi. Insurrection du verber aimer (2019, 80 minutes), autour de l’héritage contemporain de l’œuvre de Sony Labou Tansi, est son premier long métrage documentaire.

Historienne d’art et politiste, Dominique Malaquais interroge les intersections entre violences politiques, inégalités économiques et élaborations de cultures urbaines. D’abord enseignante aux États-Unis (Columbia, Princeton, Sarah Lawrence), aujourd’hui chercheuse au CNRS (Institut des mondes africains), elle co-dirige avec Kadiatou Diallo la plateforme curatoriale expérimentale SPARCK (Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge).

Le cycle Dialogues Afriques est proposé par l’école des Hautes Etudes en Sciences Sociales et la Cité internationale des arts, et porté par Dominique Malaquais (CR, CNRS-IMAF), Julie Peghini (MCF, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis-CEMTI), Christine Douxami (MCF HDR, Université de Franche-Comté-IMAF) et Sarah Fila-Bakabadio (MCF, CY Cergy Paris Université-AGORA).

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