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Littératures arts, musiques et histoire en terre(s) coloniale(s) et post-coloniale(s)

Colloque international

Résumé du colloque :
Ce colloque se propose de questionner l’écriture de l’histoire à travers les littératures antillaise et guyanaise qui, plus que toute autre sans doute, ont fait avec une constance remarquable, de l’examen de la réalité historique et de la quête identitaire des habitants de ces territoires le sujet central, brûlant, de leur discours. Pourtant, si la relation entre la littérature et l’histoire a, depuis longtemps, soulevé de nombreux questionnements (Hayden White, Roger Chartier, François Hartog, Édouard Glissant...), force est de constater que ce débat théorique fécond a, dans son ensemble, moins touché la sphère antillo-guyanaise. Une telle réflexion semble donc aujourd’hui nécessaire, à l’heure où la pensée décoloniale remet radicalement en question toute l’épistémologie de l’historiographie occidentale, afin de tenter de distinguer ce qui, dans le savoir et dans l’imaginaire de ces régions, relève de l’analyse historique du monde de ce qui ressortit au monde de la fiction.

À partir de l’expérience historique des sociétés antillaises et guyanaises, ce colloque tentera donc de démontrer l’importance de la littérature dans l’écriture de l’histoire et sa prégnance dans le discours historique et identitaire, mais également de confronter le « savoir littéraire » avec la pratique des historiens, de comprendre, enfin, ce que cette polarisation engendre en termes de réception et ce qu’elle indique en termes de pratiques.

Cette rencontre internationale s’inscrit pleinement dans le projet d’écriture théorique et critique que l’équipe FRACA du LC2S (Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales, Université des Antilles) développe depuis quelques années, en tentant de mettre en évidence une approche épistémologique de l’écriture de l’histoire de l’espace Caraïbe-Amérique-Amazonie. Elle a également reçu le soutien du laboratoire AIHP-GEODE (Université des Antilles), de l’Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro (Brésil), du Mémorial Acte et de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage.

Programme-colloque