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MOOMOU Jean

Chercheur associé à l’IMAF.

Docteur en histoire et civilisations (EHESS, Paris, 2009), Maître de conférences en histoire des mondes moderne et contemporain (depuis 2011) et Habilité à Diriger des Recherches (Université de Toulouse 2 Jean Jaurès, depuis 2020). Faculté Roger Toumson-UFR des Humanités caribéennes (Université des Antilles) ; membre du groupe de recherche (LC2S-UMR-CNRS 8053), chercheur associé au GRENAL (Groupe de Recherches sur les Noir-e-s d’Amérique Latine, Université Perpignan Via Domitia et membre de AFAS. Sonorités (Association française des archives sonores, orales et audiovisuelles).

Discipline : Histoire
Contact : jeanmoomou@gmail.com

Thèmes de recherche :

Histoire du fait colonial à travers les discours et représentations de l’esclavage chez les populations d’origine africaine de la Guyane et des Antilles et anthropologie de ces sociétés orales.

1- Histoire et anthropologie des sociétés orales marronnes bushinenge du Surinam en Guyane française.
2- Mémoire, identité et espaces : gestion de la mémoire coloniale dans les sociétés guyanaises (Surinam et Guyane française) et antillaises (Guadeloupe/Martinique).
3-Histoire et anthropologie des Guyanes
4- Histoire des représentations et des pratiques sociales : le poids de l’imaginaire dans la vie des hommes et des femmes.
5- Histoire par les lieux, les arts et l’architecture, le lexique et la culture sensible.

Terrains :

Guyanes, Antilles et Afrique de l’Ouest

Projets de recherche (participation) :

 2022-2024 : Responsable du programme de recherche (en cours) sur « Les Guyanes et les migrations dans les relations politiques et culturelles des xvie-xxe siecles » (LC2S, Université des Antilles).
 2021-2023 : Membre du comité scientifique et du programme de recherche, Territoires, populations et covid-19 en Guyane : le cas de deux foyers communautaires(le village cecilia et le kampoe tonka), Thierry Nicolas (dir.), laboratoire MINEA (Migrations, Interculturalité et Éducation en Amazonie : EA 7485), Université de Guyane, 2021-2023.

Publications :


Ouvrages :

 Moomou Jean, Les Marrons Boni de Guyane : luttes et survie en logique coloniale (1712-1880), Matoury, Ibis Rouge éditions, 2013, 598 p. ([Prix du marronnage, 2013].
 Moomou Jean, Le monde des Marrons du Maroni en Guyane française : La naissance d’un peuple, les Boni, Petit-Bourg, Ibis Rouge éditions, 2004, 216 p. [Prix Delavignette, Académie des sciences d’Outre-mer ; mention spéciale, prix Carbet, 2004].


Direction d’ouvrages et de revues :

 Franck Colin, Jean Moomou, Caroline Sevéno (dirs.), Eduquer en pays dominé (Afrique, Amériques, Europe), Paris, Karthala, 2019, 292 p.
 Moomou Jean et apfom (dirs.), Sociétés marronnes des Amériques, Actes du colloque, Saint-Laurent-du-Maroni, actes du colloque international, Saint-Laurent-du-Maroni, novembre 2013, Matoury, Ibis Rouge éditions, 2015, 781 p.
 Moomou Jean et Hidair-Krivsky Isabelle (dirs.), Penser les identités culturelles et les dynamiques sociales dans les pays du Plateau des Guyanes. Mélanges offerts à l’historien Serge Mam Lam Fouck, Guyane, Ibis Rouge éditions, [Prévu, 2022].
 Moomou Jean, Anakesa Apollinaire (dir.), « Penser et dire la recherche à partir des marges : une exploration à partir des espaces caribéens et amazoniens », Revue Caravelle, [prévu, 2023].


Articles dans des revues à comité de lecture :

 Moomou, Jean, « Changements socio-culturels et formes de sexuation dans la société « coutumière » boni de la Guyane française au tournant du XXe siècle », Fédérer Langues, Altérité, Marginalités, Médias, Éthique, (1), 11/2021. https://doi.org/10.25965/flamme.242.
 Moomou Jean, « Patrimonialisation du marronnage : usages et pratiques au Suriname », Cahiers des Amériques latines [En ligne], 93 | 2020, mis en ligne le 10 mars 2021, consulté le 22 mars 2021. URL : http://journals.openedition.org/cal/10704 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cal.10704.
 Moomou Jean, « Maroni-Lawa, espace paradoxal de négociation. Autorités coloniales et coutumières boni en Guyane française (1880-1965) », Cahiers d’études africaines, LX (3), n°239, 2020 : 615-651. [En ligne], 239 | 2020, mis en ligne le 03 janvier 2023. URL : http://journals.openedition.org/etudesafricaines/31748 ; DOI : https://doi.org/10.4000/etudesafricaines.31748.
 Moomou Jean, « Se libérer du système esclavagiste hollandais au Surinam (1712-1863) : fuite et stratégies de résistance des Cottica-Rebellen, installés en Guyane française en 1776 », Revue du Philanthrope, numéro 9 (spécial en hommage au professeur Sudel Fuma), 2020 : 145-167.
 Moomou Jean, « Comment les temps changent : discordances de la temporalité chez les Businenge de la Guyane française », Études rurales, 203 | 2019, 148-167 (version papier) ; « Comment les temps changent : discordances de la temporalité chez les Businenge de la Guyane française », Études rurales [En ligne], 203 | 2019, mis en ligne le 01 janvier 2022, consulté le 12 juillet 2019. URL : http://journals.openedition.org/etudesrurales/16217 ; DOI : 10.4000/etudesrurales.16217.
 Moomou Jean, « Héritages de la société coloniale des XVIIe-XVIIIe siècle chez les Marrons businenge », Journal des Africanistes, n°88, 2018 : 60-100.
 Moomou Jean, « Silences et construction sociale du récit historique chez les Boni de la Guyane française », Anthropologie et Sociétés, vol. 41, no 1, 2017 : 263-279.
 Moomou Jean, « Relire l’histoire orale des Boni de la Guyane française : silences et enjeux historiens », dans revue ¿ Interrogations ?, N°25. Retour du religieux ?, décembre 2017 [en ligne], http://www.revue-interrogations.org.
 Moomou Jean et Mam Lam Fouck Serge, « Les racines de la « mobilisation » de mars/avril 2017 en Guyane », Amerika [En ligne], 16, 2017, mis en ligne le 01 juillet 2017. URL : http://amerika.revues.org/7872, DOI : 10.4000/amerika.7872.
 Moomou Jean, « Représentations et pratiques sociales autour du temps chez les descendants des Marrons du Surinam de la vallée du Maroni en Guyane française », Amerika [En ligne], 14 | 2016, mis en ligne le 22 juin 2016.URL :http://journals.openedition.org/amerika/7315 ;DOI10.4000/amerika.7315.
 Moomou Jean, « Le Mémorial ACTe : « Quai Branly de Guadeloupe, Louvre des Antilles-Guyane, Gorée des Amériques ! », Revue Outremers, 103, N°388-389, 2015 : 107-136.
 Moomou Jean, « Enjeux politique, mémoriel, identitaire et religieux dans les sociétés post-marronnes de la Guyane française et du Surinam : les monuments historiques », Conserveries mémorielles, revue transdisciplinaire Université Laval, Québec [En ligne], # 10 | 2011.
 Moomou Jean, « Boni et Amérindiens : relations de dominant/dominé et dynamiques interculturelles (fin XIXe siècle – années 1990) », Outremers, n° 370-371, 1 semestre 2011 : 273-299.
 Moomou Jean et Casimir Valérie, « La guerre civile du Suriname 1986-1990 : Les nouvelles donnes de l’axe fluvial Maroni », Revue Guaïana, numéro spécial Surinam, Guyane, 2010 : 16-20.
 Moomou Jean, « Les Boni à l’âge de l’or et du grand takari (1860-1969) : Temps de crises, temps d’espoir, L’Atelier du Centre de recherches historiques, 06 | 2010, [En ligne], mis en ligne le 07 mai 2010 : 21.
 Moomou Jean, « La mission du père Brunetti chez les Boni de la Guyane française à la fin du XIXe siècle : entre évangélisation et stratégie d’approche du colonisateur français », in Philippe Delisle et Claude Prudhomme (dirs.), Religion et créolité : Antilles françaises, Haïti, Mascareignes, Revue Histoire et Missions chrétiennes, 12, 2009 : 1-30.
 Moomou Jean, « La politique des autorités coloniales françaises à l’égard des Boni entre intégration et exclusion (août 1776 à juillet 1841) », Cahiers des Anneaux de la Mémoire, n°7, Nantes, 2004 : 107-123.


Comptes rendus d’ouvrages :

 Moomou Jean et Candice Luissint, « recension » : « Quand le destin d’un peuple se confond avec celui de son peuple », Fernando Santos-Granero, Slavery & Utopia. The Wars & Dreams of an Amazonian World Transformer, Austin, University of Texas Press, 336 p », Esclavages & Post-esclavages, 3 | 2020, mis en ligne le 27 novembre 2020, consulté le 27 novembre 2020.


Chapitres d’ouvrages

 Moomou Jean, « L’Ancien Régime monarchique sous les tropiques : Ce qu’en conservent les lieux publics des villes antillaises et guyanaises sous la Troisième République (1870-1940) », Mickaël Augeron (dir.), Des patrimoines transatlantiques en miroir. Mémoires du premier empire colonial français, CRHIA (Universités de La Rochelle et de Nantes) et Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (Université de Bordeaux), Actes du colloque international, Université de la Rochelle, 14-15 novembre 2019, Geste Edition, collection Les Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine, [en cours de publication].
 Moomou Jean, « Service militaire adapté en « France périphérique : Le cas de la Guyane française (1961-2010) », in Max Dubois (dir.), 60 ans de Service Militaire Adapté, France, I.C.O Imprimerie, 2021 : 221-227.
 Moomou Jean, « El hecho colonial (trata negrera, esclavización y cimarronaje) en los manuales escolares de Guyana y las Antillas : ¿Qué hemos transmitido ? », Maria Isabel Mena García & Yeison Arcadio Meneses Copete (dirs.), Africa escuela : del camino recorrido a los retos para una escuela sin racismo ni discriminacion racial, Editorial Niñeces de Goré, 2020 : 147-165.
 Moomou Jean, « Note de recherche : Les Afriques dans les sociétés et cultures des Marrons du Surinam », In Áfricas, Américas, Américas y Caribes. Representaciones colectivas cruzadas [siglos XIX-XXI], bajo la coordination de Jean-Arsène Yao, Actes du colloque international du GRELAT, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, 27 au 29 novembre 2019, Madrid, Universidad de Alcalá, 2020, pp.249-254.
 Moomou Jean, « Mémoire des mots : « traces » et « marques » de l’expérience coloniale esclavagiste dans les sociétés marronnes businenge du Surinam en Guyane française », in Franck Colin, Jean Moomou, Caroline Sevéno (dir.), Eduquer en pays dominé (Afrique, Amériques, Europe), Paris, Karthala, 2019 : 194-209.
 Moomou Jean, « Representations, Sexuality and Male- Female Relations among the Boni of the Maroni Valley, French Guiana, at the Turn of the Twentieth Century », in Olívia Maria Gomes da Cunha (dir.), Maroon Cosmopolitics : Personhood, Creativity and Incorporation, Leyde, BRILL, décembre 2018 : 117-146.
 Moomou Jean, « Désigner les marrons du Surinam (fin XVIIe-début XXIe siècle) », in Rogers Dominique et Lesueur Boris (dirs.), Libres après les-abolitions. Statuts et identités aux Amériques et en Afrique, Paris, Karthala/CIRESC, décembre 2018 : 181-209.
 Moomou Jean, « Mémorial ACTe, mémoire-histoire de l’esclavage à la Guadeloupe, entre enjeux identitaires et usages politiques », in Lawrence Aje et Gachon, (dirs.), Traces et mémoires de l’esclavage dans l’espace atlantique, Acte de colloque décembre 2016, Paris, L’Harmattan, 2018 : 77-108.
 Moomou Jean, « Penser et vivre la temporalité chez les descendants des Marrons de la vallée du Maroni en Guyane française », in Cyriaque Simon-Pierre Akomo-Zoghe (dir.), Colonisation et résistance vues par les Africains et les Latino-Américains, Gabon, L’Harmattan, 2018 : 39-59.
 Moomou Jean, « Nègre marron : De l’anti-héros à l’hypermémorialisation (définition, occultation, retour en grâce, symbole) », in Caroline Sévéno (dir.), Encyclopédie des îles de Guadeloupe- -Guadeloupédia en ligne, CTIG, 2017.
 Moomou Jean, « Guyanes », in Michel Bertrand, Jean-Michel Blanquer, Antoine Coppolani et Isabelle Vagnoux (dirs.), Dictionnaire des Amériques, t 1, Paris,Robert-Laffont, 2016 : 464-465.
 Moomou Jean, « Guyanes », in Michel Bertrand, Jean-Michel Blanquer, Antoine Coppolani et Isabelle Vagnoux (dirs.), Dictionnaire des Amériques, t 2, Paris, Robert-Laffont, 2016 : 399-400.
 Moomou Jean et Carvigan-Cassin Laura, « Négritude », in Michel Bertrand, Jean-Michel Blanquer, Antoine Coppolani et Isabelle Vagnoux (dirs.), Dictionnaire des Amériques, t 2, Paris, Robert-Laffont, 2016 : 630-632.
 Moomou Jean, « Papaïchton », in Jean Luc Flohic (dir.), Le patrimoine des communes de la Guyane, France, Attique Editions, 2016 : 326-337.
 Moomou Jean, « La structuration de l’axe fluvial Maroni-Lawa (1860-1969), in Jean Luc Flohic (dir.), Le patrimoine des communes de la Guyane, France, Attique Editions, 2016 : 44-45.
 Moomou Jean, « Sources orales, matérielles (monuments commémoratifs) et reconstitution historique de l’esclavage et du marronnage (Surinam, Guyane et Antilles françaises) : enjeux mémoriels et historiques », in Matthieu Dussauge (dir.), Route de l’esclave : des itinéraires pour réconcilier histoire et mémoire, Actes du Colloque international Guadeloupe 10-13 décembre 2014, Paris, L’Harmattan, 2016 : 87-120.
 Moomou Jean, « Moment of memory », in Nicola Lo Calzo (dir.), Obia, Maroons of the Guianas – Memories and perspectives, Berlin, Kehrer Heidelberg, 2015 : 89.
 Moomou Jean, « Les Marrons de Tonnégrande, Guyane, 1748 », in Dominique Rogers (dir.), Voix d’esclaves Antilles, Guyane et Louisiane françaises, XVIIIe-XIXe siècles, Paris, Karthala, 2015 : 95-110.
 Moomou Jean, « Aliénation moderne » (notice), in Thierry L’Etang (dir.), Mémorial ACTe. De l’esclavage à la traite négrière dans la Caraïbe et dans le monde, Pointe-à-Pitre, Mémorial ACTe Editions, 2015 : 364-365.
 Moomou Jean, « Les survivances ouest-africaines dans la culture bushinenge de la Guyane française et du Surinam : exemple du tambour parleur Apinti », in Anakesa apollinaire (dir.), Le DVD-ROM : Homme, Nature, Patrimonialisation : traditions et pratiques, discours et représentations, connaissances et savoirs dans les cultures plurielles de la Guyane et de la Caraïbe, Sacem, HNP1, UAG, CADEG-CRILLASH, Buda Musique, 2013.
 Moomou Jean, « Entre vivants et morts chez les Bushinengue du Surinam et de la Guyane française : ancestralisation, ancestralité, ancestrolâtrie », in Serge Mam Lam Fouck et Isabelle Hidair (dirs.), La question du patrimoine en Guyane. Diversité culturelle et patrimonialisation processus et dynamiques des constructions identitaires, Guyane, Ibis Rouge éditions, 2012 : 415-437.
 Moomou Jean, « Habiter et construire en pays bushinenge : l’architecture, l’une des clés de lecture des mutations de la vie matérielle (XVIIIe - années 1990) », Eadie Emile (dir.), L’esclavage de l’Africain en Amérique du 16e au 19e siècle- les héritages, Perpignan, Presse Universitaire de Perpignan et Association Dodine, 2011 : 191-204.
 Moomou Jean, « Pratique obiatique, pratique sorcellaire : la dialectique de la lutte entre le bien et le mal chez les Boni de la Guyane française (début du XXe aux années 1970…) », in Jean-Pierre Bacot et Jacqueline Zonzon (dirs.), Guyane : histoire et mémoire. La Guyane au temps de l’esclavage, Actes du colloque 16 au 18 novembre 2010, Guyane, Ibis Rouge éditions, 2011 : 457- 488.
 Moomou Jean, « Plat à vanner, téé », in Yves Le Fur (dir.), La collection Musée du Quai Branly, Paris, Flammarion, 2009 : 382-383.
 Moomou Jean, « Les Bushinengue en Guyane : entre rejet et intégration de la fin du XVIIIe siècle aux dernières années du XXe siècles », in Serge Mam Lam Fouck, (dir.), Comprendre la Guyane d’aujourd’hui. Un département français dans la région des Guyanes, Guyane, Editions Ibis Rouge, 2007 : 51-82.
 Moomou Jean, « La prise en charge du temps des Anciens (esclavage, marronnage) dans la mémoire collective des Boni d’aujourd’hui », in Serge Mam Lam Fouck et Jacqueline Zonzon (dirs.), L’histoire de la Guyane Depuis les civilisations amérindiennes, Actes du colloque 16-18 novembre 2005, Guyane, Ibis Rouge éditions, 2006 : 127-137.
 Moomou Jean, « L’histoire d’un des peuples de Guyane : Les Marrons boni », in Quel enseignement de la Traite négrière, de l’esclavage et des abolitions ?, Séminaire du réseau national des écoles associées à l’UNESCO 4, 5 et 6 novembre 2004, Paris, CRDP Académie de Créteil, Centre Régional de documentation pédagogique, 2008 : 51-53.

Parcours de recherche :

Je travaille depuis 2002 sur les sociétés en marge du monde colonial : les Marrons du Surinam en Guyane française, les Boni notamment. Une histoire qui s’inscrit dans le monde amazonien. Mes travaux se sont déployés par cercles concentriques. En effet, comme une roche jetée dans le « lac caraïbe », j’ai fait des ronds dans l’eau et avancé mes recherches par extensions concentriques. Parti de l’histoire de mon groupe d’appartenance, les Boni de Guyane française, que j’ai étendue aux Bushinenge en général, je suis passé à leurs relations avec les autres sociétés et cultures présentes dans leur environnement (Amérindiens, Créoles). Les relations avec la France, la position des Boni vis-à-vis de ses représentants locaux, leur volonté de rattachement, les motivations et les modalités de ce rattachement m’ont interpellé. De là, toujours par extension concentrique, depuis 2 ans, je suis passé (avec le thème de l’inédit de l’Habilitation à Diriger des Recherches à savoir l’Inscription de la mémoire coloniale dans l’espace public des villes antillaises et guyanaise du XVIIIe au XXIe siècle) à l’observation du comportement des voisins guyanais des Boni, les Créoles, à l’égard de la France, puis de l’ensemble des populations d’origine africaine totale ou partielle des Antilles françaises. J’engage une approche qui traverse leur recherche d’identité depuis l’abolition de l’esclavage (1848), en particulier vis-à-vis du modèle français, de la Nation française et de ce qu’elle leur offre dans ses propositions politiques et sociales en relevant ce qu’ils en retiennent, adaptent et en rejettent au fil du temps.