Accueil > Actualités > Appels

Afterlife of anthropological fieldwork : nostalgia in crisis contexts / L’après-vie du travail de terrain anthropologique : la nostalgie dans les contextes de crise

Appel à contributions

Les résumés sont à envoyer à marie.deridder@uclouvain.be et liadragani@yahoo.it avant le 1er décembre 2023.


Marie Deridder
est chercheuse postdoctorante bénéficiant d’une bourse Marie Sklodowska-Curie (MSCA-IF) à Uppsala University en Suède. Elle mène ses recherches au Mali et au Burkina Faso.

Amalia Dragani est chercheuse postdoctorante bénéficiant d’une bourse Marie Sklodowska-Curie (MSCA-IF) à la KULeuven en Belgique. Elle mène ses recherches au Mali, au Niger et en Algérie.


Over the past decade, Saharo-Sahelian countries in West Africa have faced a rapidly deteriorating security situation accompanied by democratic backsliding and military take-overs in the wake of mounting jihadist and armed insurgencies, displacing more than 5 million people in the Sahel according to the UNHCR, the UN Refugee Agency. International military interventions and multiple international peace enforcement operations have contributed to the militarization of the region and reinforced tensions between local actors. The retreat of the state from the areas controlled by armed groups has severely reduced access to education, health care and livelihood. As a result, the subregion’s populations are facing overlapping crises. Images of danger are used by Western states and international organizations, with a helping hand of African States and organizations, to depict these countries, reshaping so this part of the world into zones of insecurity that produces a ‘political geography of fear’ and ‘no go’ areas for Westerners (Andersson 2022).
(...)

- - - - - - -

Au cours de la dernière décennie, les pays saharo-sahéliens d’Afrique de l’Ouest ont été confrontés à une détérioration rapide de la situation sécuritaire, accompagnée d’un recul démocratique et de prises de contrôle militaires dans le sillage d’insurrections armées et djihadistes, déplaçant plus de 5 millions de personnes dans le Sahel selon le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés . Les interventions militaires internationales et les multiples opérations de maintien de la paix ont contribué à la militarisation de la région et renforcé les tensions au niveau local. Le retrait de l’État des zones contrôlées par différents groupes armés a fortement restreint l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux moyens de subsistance. En conséquence, les populations de la sous-région sont confrontées à des crises enchevêtrées. Les images du danger sont utilisées par les États occidentaux et les organisations internationales, avec l’aide des États et des organisations africaines, pour dépeindre ces pays, transformant ainsi cette partie du monde en zones d’insécurité, ce qui produit une "géographie politique de la peur" et des zones "interdites" pour les Occidentaux (Andersson 2022).
(...)

AAC_REAF-2024_Deridder-Dragani_fr-eng