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IMAF - Institut des mondes africains - Faire et subir les purges : enjeux de définitions et logiques sociales


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Faire et subir les purges : enjeux de définitions et logiques sociales

Séminaire coordonné par Lucie Revilla, référente (chargée de recherche, CNRS/IMAF) et Anne-Laure Mahé (maîtresse de conférences, Sciences Po Toulouse)

Année universitaire : 2024 / 2025
Périodicité : 1er et 3e jeudi, de 10h30 à 12h30
Localisation : Campus Condorcet-Centre de colloques, salle 3.06, place du Front populaire, 93300 Aubervilliers
Calendrier : Du 7 novembre 2024 au 5 juin 2025


Présentation :

Ce séminaire vise à analyser l’ensemble des logiques sociales à l’oeuvre lors d’évènements qualifiés de « purges » à l’occasion d’une crise politique, d’une période de démocratisation ou bien en situation autoritaire.

Dans une perspective interdisciplinaire, l’objectif est d’aborder les enjeux méthodologiques et éthiques des études sur de tels évènements ainsi que les multiples voies pour les explorer, que ce soit par des enquêtes qualitatives, grâce à des outils quantitatifs mais aussi à travers des approches qui sont susceptibles de combiner plusieurs méthodes (micro-histoire par exemple). Il s’agit de comprendre ce que sont les purges, comment elles sont mises en œuvre, et ce que les acteurs sociaux font de ces processus.

Plusieurs dimensions seront abordées à l’occasion de ce séminaire.
Premièrement, il s’agit de questionner l’enjeu de définition des catégories et des qualifications. En effet, les limites peuvent s’avérer mouvantes entre des pratiques qualifiées de purges, de justice transitionnelle ou bien des formes d’institutionnalisation du changement administratif comme le spoils system. Cette question vient dès lors saisir les contradictions des approches normatives des régimes politiques.

Les catégories de « collaborateur » ou de « traître » sont elles aussi instables, sensibles aux effets du contexte et aux propriétés sociales des acteurs concernés. Qui réussit à échapper à la qualification de « collaborateur », quand et comment ? Pourquoi d’autres n’y parviennent pas ? Comment les individus se trouvent-ils pris dans des logiques de dénonciation, que ce soit pour en être les cibles ou les auteurs ? Qui énonce ces catégories ?

Deuxièmement et en lien avec ces questions, le séminaire s’interrogera en particulier sur le rôle de la justice comme terrain où ces catégories entrent en jeu, sont contestées et réaffirmées, et du droit comme outil de mise en œuvre de la purge. Nous nous intéresserons ainsi au formes et pratiques du procès, des recours administratifs, et des initiatives de justice populaire.

Troisièmement, le séminaire abordera la question des émotions, notamment en relation avec les conséquences d’une perte de statut et les pratiques de dégradation sociale qui prennent place lors de tels évènements. Il s’agit dès lors de s’interroger sur le sens que les acteurs sociaux donnent à ces processus et sur les formes de mémorialisation qui peuvent se développer. Si d’un côté celles-ci peuvent constituer une façon de rappeler des formes de répression subies, elles peuvent aussi être le résultat d’une écriture de l’histoire par les vainqueurs.

Les séances porteront sur des cas variés, toutes « aires culturelles » confondues.


CONTACTS :
lucie.revilla@cnrs.fr ; anne.laure.mahe@gmail.com


PROGRAMME :
(à venir)