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Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités

Séance du 11 avril 2019, 19h30 à 21h30
Bétonsalon, 9 esplanade Pierre Vidal Naquet, 75013 Paris

 Eva Barois de Caevel,
« Ici, j’ai tout ce qu’il me faut »

Eva Barois De Caevel (1989, France) est commissaire d’exposition indépendante, auteure et éditrice. Ses champs de travail sont le féminisme, les études post-coloniales, le corps et les sexualités, la critique de l’histoire de l’art occidentalo-centrée ainsi que le renouvellement de l’écriture et de la parole critique. Elle essaie de faire son travail « en ayant toujours à l’esprit les relations de pouvoir entre continents, pays, personnes », et dit essayer de les transformer dès qu’une petite prise de pouvoir s’amorce. Diplômée de l’Université Paris Sorbonne Paris IV en Histoire de l’art, elle est commissaire assistante pour RAW Material Company et coordinatrice de la RAW Académie (Sénégal) ; éditrice et conseillère pour l’Institute for Human Activities (Congo, Pays-Bas, Belgique) ; et commissaire invitée de la prochaine édition du LagosPhoto Festival (octobre-novembre 2018, Nigéria). Eva est l’une des fondatrices du collectif international de commissaires Cartel de Kunst, créé en 2012, et basé à Paris. Elle a été lauréate du ICI Independent Vision Curatorial Award 2014 et a publié de nombreux textes dans des catalogues d’expositions et revues spécialisées (IAM, AFRIKADAA, Offshore, Something We Africans Got). Elle a récemment été commissaire des expositions L’élargissement des fantasmes (mars-avril 2017, Maëlle Galerie, Paris) et Every Mask I Ever Loved (septembre-janvier 2018, ifa Galerie, Berlin). En tant que commissaire et chercheuse elle est intervenue dans de nombreuses conférences et colloques internationaux, en performant parfois ses propres textes, et notamment au Musée des civilisations noires à Dakar, à la Friche la Belle de Mai à Marseille, à l’Institut National d’Histoire de l’Art à Paris, à La Colonie à Paris, à l’École des Beaux-Arts de Gand, lors du Creative Time Summit 2016 à Washington, à l’Akademie der Künste der Welt à Cologne, à Bétonsalon à Paris, au Centre Pompidou à Paris, à la Sint Lucas University of Art and Design d’Anvers, au FRAC Basse-Normandie à Caen, à l’Université Paris Diderot, à la Villa Médicis à Rome, à la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette à Paris, ou encore au WIELS à Bruxelles.

Résumé :
Je travaille depuis le — et hors du — continent « Afrique ». Avec des artistes, avec des étudiants ; avec des institutions. Principalement en tant que commissaire d’exposition. Je viendrai dire des histoires, comme autant de vignettes susceptibles d’exprimer quelque chose du (ou des) futur(s) des Afriques et de leurs diasporas. Mes histoires parlent tout simplement de lieux, et de gens, et d’art ; mais elles parlent aussi d’épistémologie, de la notion d’universel, de ce que veut dire « barbare », d’esthétique et de représentation, de légitimité, de l’idée de progrès, de la sexualité des autres, de violence et de prédation, de plénitude de soi, de multiplication des récits, de la mort du vernaculaire, de déplacements, de peur et d’amour.

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