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Supports et circulation des savoirs et des arts en Afrique et au-delà

Séance du 8 avril 2016, de 11h à 13h
EHESS, salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris

Présence de deux artistes burkinabé : Aristide Tarnagda et Serge Aimé Coulibaly, respectivement comédien-auteur-metteur en scène et chorégraphe. Au travers de leurs œuvres, qu’ils nous présenteront, ils nous livreront leurs regards sensibles sur leur révolution d’octobre 2014 et ses perspectives politiques actuelles.

 Serge Aimé Coulibaly :
Chorégraphe, formateur et danseur originaire du Burkina Faso, il s’est formé pendant plusieurs années au sein de la Compagnie FEEREN (structure de recherche permanente sur le théâtre en Afrique). Comédien, danseur et musicien, il participe aux différentes créations qui tournent en Afrique et en Europe, il s’illustre notamment en chorégraphiant le spectacle d’ouverture de la Coupe d’Afrique de football (CAN) au Burkina 98, puis le spectacle d’ouverture du FESPACO (Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou) en 1999.
En 2002 il crée sa propre compagnie le Faso Danse Théâtre et présente ces pièces dans les théâtres et festivals les plus prestigieux à travers le monde. Il intègre la même année la célèbre compagnie Belge les Ballets C de la B et sera interprète pour Sidi Larbi Cherkaoui et surtout pour Alain Platel dans des spectacles comme Wolf et plus récemment dans C(h)oeurs.
Serge Aimé est artiste Associé aux Halle de Schaerbeek à Bruxelles et chorégraphe associé à la Marrugeku Company en Australie depuis 2004 et est régulièrement invité à travers le monde pour créer des pièces, (Australie, Angleterre, France Italie et dans différent pays en Afrique).
Il est professeur et conférencier à l’Ecole supérieur d’art de Mons en Belgique, pour l’académie National de la danse de Rome et pour l’école des sables au Sénégal.

 Aristide Tarnagda :
Dramaturge, metteur en scène et comédien, Aristide Tarnagda a le verbe tranchant et le goût des corps à vif. Le théâtre sans concessions. Depuis « Alors, tue-moi, » sa première pièce écrite dans le cadre d’un atelier d’écriture mené par Koffi Kwahulé et mise en espace en 2004 au festival Les Récréatrales à Ouagadougou, il déploie une écriture foisonnante consacrée à des êtres qui ne lui ressemblent pas, traversés par des émotions qui ne sont pas les siennes. Des femmes, souvent. Comme dans « Façons d’aimer », sa dernière création elle aussi présentée lors des 32es Francophonies en Limousin. Il est l’actuel directeur artistique du festival Les Récréâtrales. Anaïs Héluin - Le Point Afrique - nov. 2015

Né en 1983 à Ouagadougou, Aristide Tarnagda étudie d’abord la Sociologie puis, comédien au Théâtre de la Fraternité dirigé par Jean-Pierre Guingané, sa rencontre avec Koffi Kwahulé a été déterminante. Depuis, l’écriture s’est ancrée au cœur de sa vie. Alors, tue-moi, aux Récréâtrales 2004, en est le premier acte. D’autres textes suivent : Les Larmes du ciel d’août (création aux francophonies en 2011), De l’Amour au cimetière, On ne payera pas l’oxygène. Exils 4 et Les Patrons, Je les emmerde sont deux commandes d’Eva Doumbia pour la compagnie La Part du pauvre. Avec « Visa pour la création » de Cultures France, il a été accueilli en résidence à Rennes par la compagnie Lumière d’août et le théâtre national de Bretagne (il en résulte 333 millions d’arrêts cardiaques et Façon d’aimer).
Depuis 2007, il a été accueilli à plusieurs reprises en résidence à la Maison des Auteurs de Limoges. Il collabore régulièrement avec la metteuse en scène Marie-Pierre Bésanger de Tulle et sa compagnie Bottom théâtre, en partenariat avec le festival des Francophonies : ils ont présenté Vêenem ou l’attachement en 2009, et Terre rouge en 2012 (reprise à Avignon et au Festival de la Luzège en 2013). Cette pièce avait fait l’objet au préalable d’une présentation à la Maison des métallos dans le programme Nouvelles Zébrures 2011. Et si je les tuais tous Madame a été créé en 2012 au festival Les Récréâtrales à Ouagadougou et présenté au festival d’Avignon puis au 30e festival des Francophonies en Limousin en 2013.
Comme comédien, il a joué dans les créations des metteurs en scènes Christian Schiaretti (Une Saison au Congo), Alexandre Koutchevsky (Ciel dans ma ville), et Eva Doumbia (La Traversée).
Depuis 2014, comme auteur et metteur en scène il est le directeur artistique du festival Les Récréâtrales à Ouagadougou, aux côtés d’Etienne Minoungou. Il coordonne également avec Odile Sankara et Lamine Diarra le laboratoire Elan avec lequel il prévoit, dans le cadre des Récréâtrales 2016, la mise en scène d’un texte d’Hakim Bah avec des élèves de la Comédie de Saint-Etienne.

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