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Supports et circulation des savoirs et des arts en Afrique et au-delà

Séminaire organisé par Claire Bosc-Tiessé, chargée de recherche au CNRS / IMAF ; Carlo Celius, chargé de recherche au CNRS / IMAF ; Jean-Paul Colleyn, directeur d’études à l’EHESS / IMAF (cet enseignant est référent pour cette UE) ; Anne Doquet, chargée de recherche à l’IRD / IMAF ; Christine Douxami, maître de conférences à l’Université de Franche-Comté / IMAF et Éric Jolly, chargé de recherche au CNRS / IMAF

Année universitaire : 2015 / 2016
Périodicité : 2e et 4e vendredis du mois de 11 h à 13 h
Localisation : EHESS, salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris
Calendrier : du 13 novembre 2015 au 10 juin 2016

Présentation :
Le séminaire cherche à mettre en perspective les rapports complexes entre la création artistique contemporaine en Afrique et le monde globalisé, qu’il s’agisse de danse, de théâtre, d’arts plastiques, de photographie, de cinéma, de musique, de littérature, d’arts numériques. Les anciens rapports dominé-dominant sous-tendent encore certaines conceptions de ce qui constitue (ou non) une œuvre d’art. Quels sont les critères esthétiques retenus par les créateurs africains au moment de leur réalisation artistique ? Quels sont les rapports entre les artistes du « nouveau monde » et l’Afrique ? Les artistes qui, jusqu’à il y a peu, venaient se former dans les écoles d’art des anciens pays colonisateurs le font-ils encore aujourd’hui ? Alors que l’Inde, le Brésil, la Chine, subventionnent certaines réalisations artistiques africaines contemporaines, qu’en est-il des liens avec l’ancienne métropole. En d’autres termes, quels sont les rapports de pouvoir (esthétiques, matériels) entre les créateurs africains (y compris la diaspora) et le « monde de l’art » ? Comment se positionnent les artistes par rapports à des mouvements historiques comme la « négritude », le panafricanisme, les différentes formes d’affirmations identitaires, la reconnaissance de « patrimoines immatériels » ? Entre ici et là-bas, entre réseaux locaux sur le sol africain où ils créent des écoles d’art, des centres chorégraphiques, des ateliers de théâtre ou autres « performances », les artistes du continent développent de nouveaux paradigmes que nous tenterons d’éclairer.

PROGRAMME :

13 novembre :
 Jean-loup Amselle (EHESS) : Le Musée du Louvre : un « universel » à géométrie variable

27 novembre :
 Amalia Dragani (LAS) : Génies blonds et visions oniriques. La création poétique touarègue au temps du téléphone portable

11 décembre :
 Claire Bosc-Tiessé (CNRS-IMAF) : Peintres italiens et éthiopiens à l’œuvre en Ethiopie aux XVe et XVIe siècles : questions d’attribution et d’identité

8 janvier :
 Jean-Paul Colleyn (EHESS-IMAF) : Black portraitures

22 janvier :
 Odile Goerg (Université Paris 7) et Pascale Obolo (cinéaste indépendante) : Le cinéma africain : d’une histoire coloniale à un militantisme contemporain ?

12 février :
 Anne Damon-Guillot (Université Jean Monnet-Saint-Etienne-CIEREC) : Musique, religion et pouvoir en Ethiopie à l’époque moderne - A l’écoute des mondes sonores livrés par les textes missionnaires catholiques

11 mars :
 Marie Cousin (Université de Lorraine) : Afriques réelles et rêvées dans les musiques afrobrésiliennes
 Lorraine Roubertie Soliman (LAM) : La transmission du jazz et ses enjeux dans l’Afrique du Sud post-apartheid

25 mars :
 Sandrine Colard-De Bock (Colombia University) : La Photographie de l’Entre-Guerre au Congo Belge : le magazine L’Illustration Congolaise
 Nabil Boutros (photographe) : La photographie contemporaine en Egypte

8 avril :
 Serge Aimé Coulibaly (chorégraphe) et Aristide Tarnagda (dramaturge, metteur en scène et comédien)

13 mai :
 Anne Lafont (Université Paris-Est Marne-la-Vallée) : Textiles, tableaux, pigments : quelle palette de couleurs aux Antilles autour de 1800 ?

27 mai :
 Christoph Singler (Université de Franche-Comté) : Plaidoyer pour la monographie

10 juin :
 Marie-Aude Fouéré (EHESS-IMAF) : L’expérience socialiste tanzanienne au prisme de l’art archivistique : l’exposition "Ujamaa" de Kapwani Kiwanga