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Penser le temps et construire l’histoire de l’Afrique

Séance du 5 juin 2014, 16h à 18h
Site Malher, 9 rue Malher, salle 106, 75004 Paris
 Héloïse Kiriakou (Paris 1/IMAF)
Réflexion sur le temps de l’évènement : l’exemple de la révolution congolaise de 1963
Résumé :
Cette séance sera consacrée à une réflexion sur le temps de l’évènement à travers l’exemple de la révolution congolaise qui a eu lieu les 13, 14 et 15 août 1963. Mon objectif sera d’analyser la manière dont les historiens et les acteurs utilisent l’évènement (le séquencent, le recomposent et lui donnent du sens) et les effets sur la mémoire à court et à long termes. Mais il s’agira aussi de comprendre si l’évènement est « créateur de temps » (d’après l’expression d’Arlette Farge), s’il modifie le rapport des acteurs au temps du passé, leur rapport au temps du présent et si l’évènement incarne l’horizon d’attente des acteurs.
La révolution congolaise a été un moment de rupture. Durant les trois journées d’insurrection, l’activité économique du pays s’est totalement arrêtée car la plupart des Congolais ont suivi l’appel à la grève générale lancé par les syndicats le 13 août et n’ont pas repris le travail. Cet évènement a modifié le temps des acteurs. Les journées ont été rythmées par les rassemblements, les manifestations et les meetings. Même la nuit, les habitants ont du adapter leurs habitudes aux restrictions du couvre-feu. La révolution a aussi modifié le rapport des acteurs au futur. L’insurrection a permis aux manifestants de se projeter et d’espérer un avenir meilleur. Cet évènement a eu un impact sur la vie politique du pays mais aussi sur l’identité des acteurs (les jeunes en particulier) bien au-delà du 15 août 1963.
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