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Penser le temps et écrire l’histoire de l’Afrique

Séance du 4 mars 2015, 17h à 19h
Site Malher, salle 106, 9 rue Malher, 75004 Paris

 Cheikh Sene, (Paris 1/IMAF)
L’évènement comme déclencheur de temporalités : l’impact de la guerre de sept ans (1756-1763) et du congrès de Vienne (1815) dans l’organisation de la politique fiscale ou les coutumes en Sénégambie XVIII-XIXe siècles.

Résumé :
La guerre de sept ans, qui a opposé la France et l’Angleterre entre 1756 et 1763, a eu des répercussions notables sur leurs possessions en Afrique et plus précisément en Sénégambie. Pendant le conflit, l’Angleterre occupa Gorée et Saint-Louis, qui étaient alors détenus par la France. Après la guerre, les compagnies européennes de commerce présentes en Sénégambie n’eurent plus à payer des taxes aux souverains locaux, car ces territoires coloniaux furent désormais administrés directement par un représentant du souverain. On assista alors à une nouvelle politique fiscale dans laquelle l’administration française se chargea de payer les coutumes à la place des compagnies de commerce. Les traités de commerce entre la France et les souverains locaux fortement impliqués dans la traite atlantique furent également une innovation. En abolissant la traite des esclaves en 1815, le congrès de Vienne, eut un impact important sur le commerce en Sénégambie et sur la traite atlantique. Elle ouvrit l’ère du commerce légitime qui transforma en profondeur les relations entre la France et les chefs locaux. Dans le cadre de cette communication, on se demandera en quoi la fin de la guerre de sept ans (1763) et le congrès de Vienne (1815) peuvent être considérés comme des dates-évènements qui ont provoqué des ruptures dans l’organisation et la gestion des coutumes en Sénégambie.

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