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Migrations en Méditerranée : Une anthropologie de l’absence ?

Appel à contributions de la REMMM (Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée)

Directeurs scientifiques : Kamel Chachoua (chachoua [at] mmsh.univ-aix.fr) et Constance De Gourcy (constance.degourcy [at] univ-amu.fr).

Calendrier :
  5 novembre 2016, envoi des propositions aux directeurs scientifiques du numéro
 5 janvier 2017 : Réponse aux auteurs
 5 juin 2017 : Envoi des articles aux directeurs scientifiques du numéro
 Automne 2018 : Publication du numéro

Depuis près de trois décennies, le modèle de la circulation renouvelle l’analyse des phénomènes migratoires en mettant en lumière la capacité des migrants à organiser leurs circulations et à entretenir des liens entre les pays d’où ils viennent et ceux où ils vivent et travaillent (De Tapia, 1998 ; Tarrius, 2002 ; Peraldi 2002 ; Urry, 2005 ; Levitt, 2007 ; Glick-Schiller, 2010). De cette prise en compte des investissements multi-situés a découlé une attention nouvelle pour les liens transnationaux, ce qui s’est traduit par une orientation conceptuelle, à la fois descriptive et interprétative, autour de ce que l’on a pu appeler la « double présence » (Diminescu, 2005 ; Wihtol de Wenden, 2009, 2014) ; celle-ci étant appelée à se substituer durablement à la « double absence » (Sayad, 1999) caractéristique des migrations fordistes, liées au contexte colonial et post-colonial. Si la fécondité de ces analyses a permis d’opérer un important changement paradigmatique dans le champ des migrations, c’est en faisant de l’absence un impensé des migrations et des circulations. Or, en définissant un nouveau mode de présence ici et là-bas, le modèle de la circulation occulte la production sociale, culturelle, politique et juridique que l’éloignement et l’absence peuvent susciter dans les sociétés de départ et dans celles d’installation.

Cet appel à contribution se donne ainsi pour objectif de faire le point sur la place et le rôle de l’absent(e) dans les sociétés méditerranéennes caractérisées par des formes de mobilités plurielles et, plus largement, de considérer l’absence comme un révélateur des transformations sociales à l’œuvre à différentes échelles d’analyse.

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