Appel à textes

Dans le cadre des 6è REAF du 7 au 10 juillet 2020, le projet de panel est transformé en appel à textes.

Coordinateur : Pr Monteillet (CNU)

Le paysage économique des villes est aujourd’hui transformé par l’apparition de petites entreprises (de distribution, de services) qui diversifient le tissus économique. Cette transformation, est souvent favorisée par l’implication de diasporas commerçantes (Warnier, 2000, Copans, 2006), dont les subjectivités et les implications dans le développement de modèles de gestion plus technocratique, et le rôle dans la transition d’une économie de colportage à un micro capitalisme de petites entreprises modernes est peu investigué. A travers des contributions théoriques et des travaux de terrain cet appel à textes veut s’interroger sur les dynamiques des systèmes d’accumulation Africains et mettre en lumière cette nouvelle génération d’acteurs susceptibles de développer une forme innovante de petit capitalisme formel endogène.
Des communications sont attendues sur les modèles collectifs de rétention et de dépense des réseaux de migrants (structures confessionnelles associations d’originaires, groupes d’épargne…) et la professionnalisation des dispositifs de formation/contractualisation, et ses effets sur la transformation des modes de management (à l’africaine, ou basés sur une rationalité gestionnaire globalisées ?), les rapports de travail (rôle des modèles lignagers, du respect du droit, etc..) et le bilan global (croissance, inclusion des cadets et respect des standards sociaux) de cette nouvelle économie. Elles viseront à renouveler le regard souvent économiciste sur les facteurs susceptibles d’accélérer cette transition au capitalisme et le succès de ces nouveaux dispositifs d’accumulation.
Cet appel à textes s’intéressera aux facteurs de transformation des « cultures de l’entreprise » et à l’apparition d’une nouvelle forme de capitalisme africain depuis les années 1970. Elle s’intéressera à ces nouveaux dispositifs d’accumulation et à cette accélération récente de l’implication africaine dans les nouveaux secteurs de l’économie urbaine. Elle reviendra sur les facteurs culturels, sociaux favorisant la transition de formes d’activités commerciales temporaires proches du colportage en entreprises plus structurées. Elle investiguera la transformation des subjectivités et des dispositifs d’accumulation des communautés commerçantes « traditionnelles » associées à ces mutations (Warnier, 2000, Copans, 2006, Faure et al., Coquery-Vidrovitch, 2007) et à l’intensification de cet entrepreneuriat autour des petites et moyennes entreprises.

Modalités d’envoi :
Les propositions de textes comportant un résumé (une page maximum) présentant la problématique, la méthodologie et les principales références bibliographiques accompagnée de mots-clés sont à adresser à : nm_free@yahoo.fr au plus tard le 31 mai 2021. Les textes doivent être envoyés au plus tard le 7 septembre 2021.