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Royautés. Pouvoir et savoir en monarchie

Séminaire organisé par Claire Bosc-Tiessé, chargée de recherche au CNRS / IMAF ; Pascal Buresi, directeur d’études à l’EHESS, directeur de recherche au CNRS / CIHAM, IISMM ; Fanny Cosandey, maître de conférences à l’EHESS / CRH ; Marie-Laure Derat, directrice de recherche au CNRS / IMAF ; Elie Haddad, chargé de recherche au CNRS / CRH ; Corinne Lefèvre, chargée de recherche au CNRS / CEIAS ; Radu G. Paun, chargé de recherche au CNRS / CERCEC ; Corinne Peneau, maître de conférences à l’Université Paris-Est/Créteil Val-de-Marne

Année universitaire : 2015 / 2016
Périodicité : 2è jeudi du mois, 14h-18h
Localisation : Salle 2, RdC, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris
Calendrier : Du 10 décembre 2015 au 12 mai 2016

Présentation :
L’objectif de ce séminaire est de constituer un groupe de réflexion sur un thème – la royauté – qui a longtemps été au centre des préoccupations des historiens et des anthropologues et qui a récemment connu un renouvellement important. Nous souhaitons rassembler autour de ce thème historien(ne)s, historien(ne)s de l’art et anthropologues travaillant sur les systèmes monarchiques depuis l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle, en faisant la part belle aux spécialistes des mondes extra-européens. Notre perspective comparatiste est fondée sur une attention aux sources particulières et au vocabulaire spécifique à chaque société étudiée.
Le séminaire privilégiera cette année la question des relations familiales, conjugales et extraconjugales au regard de la structuration et de la transmission du pouvoir. Attentifs à la façon dont les thèmes de la polygamie ou de la monogamie, de l’homosexualité ou de l’hétérosexualité, de l’exogamie ou de l’endogamie, de la filiation et de l’alliance, etc., apparaissent dans les sources, nous proposons de réfléchir aux effets que les liens familiaux ou de parenté peuvent avoir sur les systèmes monarchiques et, en corollaire, au rôle des hommes et des femmes dans les régimes patri et matrilinéaires, dans la dévolution du pouvoir et dans l’organisation politique.

PROGRAMME

10 décembre :
Introduction : présentation collective de travaux portant sur le thème de l’année ;
 Fanny COSANDEY & Élie HADDAD
Patri et matrilinéarité : les effets paradoxaux des lignes successorales

14 janvier :
 Emmanuel FRANCIS & Charlotte SCHMID
Donations et fondations religieuses de reines dans le pays tamoul aux périodes pré-médiévale et médiévale

11 février :
 Robin SEIGNOBOS
Le problème de la succession matrilinéaire dans les royaumes chrétiens de Nubie (VIIe-XVe siècles)
 Marie-Laure DERAT
La question de la polygamie des souverains chrétiens d’Éthiopie (XIVe-XVIe siècles)

10 mars :
 Jocelyne DAKHLIA, directrice d’études à l’EHESS
Le Harem royal au Maroc : un rouage légitime de l’État ?
 Mehdi GHOUIRGATE, maître de conférences , Bordeaux III
Les Empires berbères : stratégies matrimoniales

14 avril :
 Juliette DUMAS
Le sang des Ottomans : la construction d’un système dynastique atypique
 Flavie LEROUX
Les maîtresses royales et leurs enfants naturels (France, fin XVIe-début XVIIIe siècles) : une famille "de substitution" au service de l’idéologie monarchique ?

12 mai :
 Henri MEDARD
La sexualité royale au Buganda (Afrique orientale, XIXe siècle)
 Pierre-François SOUYRI
Et si les grands monarques du Japon étaient des femmes ?